Wed 26 Jun 2024
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balado conscient

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balado conscient


C\'est vraiment un sujet difficile qu\'on confronte aujourd\'hui. La confrontation de la crise climatique est un problème tellement énorme. Puis le chant choral, comment ça peut même se parler? … J\'espère qu\'en écoutant nos histoires, il y aura peut être un petit peu de quelque chose qu\'on vous offre à chacun qui vous serait utile et qui sera pensé par après. (Megan Chartrand, 19 mai, 2024, Podium 2024)C\'est vraiment collectivement qu\'on a eu l\'impact le plus puissant. Et vous, les chorales, vous en êtes la métaphore la plus belle. C\'est l\'ensemble du chant individuel qui crée le côté grandiose de la chorale. (Sarah Fioravanti, 19 mai, 2024, Podium 2024)Note: une transcription de cet émission ainsi qu\'une traduction de l\'épisode e178 podium 2024 - what more can we sing and do? se retrouve dans le tab \'Transcript\'.Bienvenue à un épisode spécial du balado conscient qui présente un panel bilingue que j’ai modéré intitulé ‘Une mise en voix de la crise écologique : que pouvons-nous chanter et faire de plus ? Ce panel a été enregistré le dimanche 19 mai 2024 dans le cadre de Podium 2024, le congrès et festival de chant choral Voix libres, Esprits ouverts organisé par Canada Choral et l’Alliance chorale du Québec à Tiohtià:ke sur le territoire traditionnel non cédé des Kanien\'keha:kaé, autrement connu comme Montréal. J’ai eu l\'honneur de choisir les participantes du panel et de modérer la conversation. Vous allez entendre deux présentations en français issues de ce panel par Megan Chartrand et Sarah Fioravanti. Je vous invite également à écouter les interventions de Deantha Edmunds et Elise Naccarato en anglais sur l\'épisode 178 du conscient podcast. Vous trouverez une transcription de leur présentation dans la section ‘transcript’ cet épisode. J’avoue que le sujet de notre conversation ce dimanche après-midi était extrêmement sérieux, complexe et je dirais même existentiel, mais j’ai rappelé aux congressistes que j’avais promis dans la note de programme que nous allions ‘quitter la conversation en ayant pris conscience de la réalité tout en fredonnant l\'espoir.’Mais comment fredonner l\'espoir lorsque nous sommes confrontés à un effondrement sociétal imminent ? J\'ai demandé au groupe, et je me suis posé la même question, comment la musique chorale ou le chant collectif pouvaient aider ? Et j\'ai aussi rappelé aux congressistes que la crise écologique, qu\'il s\'agisse du changement climatique, de la perte de biodiversité, des ravages du capitalisme extractif, etc. s\'aggrave à un rythme effrayant, laissant de nombreuses personnes, y compris des artistes, des chanteurs et chanteuses, désemparées, démoralisées et même vivant dans le déni.Ainsi, lorsque Meghan Hila, directrice générale de Canada Choral, m\'a demandé d\'animer cette table ronde, j\'ai été très heureux de donner un coup de main afin d\'approfondir ces conversations, par exemple, sur la commande de nouvelles œuvres sur des sujets écologiques, les stratégies visant à réduire l\'empreinte de carbone des activités de musique chorale, tel, des tournées et la façon de s\'engager dans une action politique collective accrue. J\'admire le leadership de Canada Choral et j\'ai beaucoup appris en écoutant leur travail artistique des congressistes et leurs stratégies innovantes. Le congrès dans son ensemble était assez fabuleux et il était bon de se rappeler que la communauté chorale canadienne a une longue histoire d\'engagement et de prévoyance en matière de questions environnementales. Par exemple, pendant Podium 2024, Nicholas Fairbank a parlé des Sujets environnementaux dans la musique chorale canadienne et de la longue liste de musique chorale sur des thèmes environnementaux.La compositrice Katerina Gimon, la poétesse Lauren Peat et la chef d\'orchestre Elise Naccarato ont aussi présenté leur projet Unsung: If the Earth Could Sing, un cycle choral inspiré par l\'environnement, etc. J\'ai également entendu parler d\'activités chorales qui explorent certaines des causes de la crise écologique, telles la colonisation et la déconnexion de la nature. Je pense notamment au concert novateur Ahskennon\'nia : songs of peace, qui s\'est tenu vendredi soir et dont l\'une de nos panélistes, Deantha Edmunds, était l\'une des solistes.Deantha était également soliste le 18 mai avec sa composition Song of the Whale interprétée par le Holy Heart Chamber Choir de Terre-Neuve. J\'ai été profondément émue. Il s\'agit d\'une magnifique composition sonore qui se termine par ‘carry the song on, evolve’. Ces cinq mots restent gravés dans ma mémoire : \"Carry the song on, evolve...\" (Poursuivre la chanson, évoluer...)J\'ai également entendu des présentations intéressantes sur l\'intersection des collaborations musicales autochtones et non autochtones, sur l\'abandon de la notion coloniale de chœur au profit du chant collectif et de groupe, sur la façon dont les chœurs sont souvent un microcosme de la diversité de notre société avec toutes ses complexités, aussi sur la façon dont le canon de la musique chorale est remis en question et repensé et sur la façon dont l\'écoute elle-même évolue etc.Cependant, ce que je n\'entendais pas à ce congrès, et pour être honnête, je ne l\'entends pas beaucoup ailleurs dans le secteur artistique au Canada, c\'est la reconnaissance et le sentiment d\'urgence que nous sommes dans une situation d\'urgence existentielle en matière de climat et de nature.Ceci est troublant. Par exemple, au moment où nous parlions le 19 mai, des incendies de forêt ravagent l\'ouest du Canada et nos concitoyens migrent vers des terres plus sûres, et malheureusement ce phénomène s\'amplifie.Mais qui mieux que les artistes, les chanteurs /chanteuses, les compositeurs/compositrices et les éducateurs/éducatrices que j\'ai rencontrés à Podium 2024 peuvent aider la société à faire face à ces complexités ?Je note que le professeur Adam Con de l\'Université de Victoria à mentionner lors du panel sur l\'éducation le 18 mai, que la musique chorale est bien adaptée aux défis auxquels nous sommes confrontés parce que le chant collectif est une forme d\'art participatif, engageant la communauté, coopérative, inclusive et accessible. Je suis d’accord et je  pense que nous aurons besoin de plus en plus de cette forme d\'art collective et communautaire au fur et à mesure que notre avenir se dessine.Premièrement vous allez entendre Megan Chartrand, soprano et directrice exécutive de Inspire, un chœur fondé avec une mission de justice sociale et les questions écologiques. Elle discutera de l\'importance de forger des partenariats en dehors de la communauté musicale afin de raffiner l\'impact des efforts artistiques face à des questions sociétales telles que le changement climatique.Ensuite vous entendrez Sarah Fioravanti, qui discutera de certains des outils et des ressources dont disposent les artistes pour s\'engager davantage dans l\'action climatique et la gestion de l\'environnement.Après les présentations du panel, le public a posé des questions. La première question portait sur la prédominance des femmes dans la défense du changement climatique auquel Megan Chartrand a répondu.Note: Dans l\'épisode 178 en anglais il y a aussi une intervention en anglais du compositeur de musique chorale Donald Patriquin  qui a dit:En tant que compositeur et en tant que compositeur proactif, les chanteurs et nous tous devons faire passer le message écologique à ceux qui hériteront de la terre. Qui sont ceux-là : les enfants. Il faut en faire beaucoup plus, car ils absorbent tellement de choses. Ils absorbent beaucoup plus que nous à notre âge. Composons donc des œuvres pour les enfants.Aussi une question sur la programmation et la réaction du public à des musiques socialement engagées avec Elise Naccarato et Deantha Edmunds que vous trouverez dans la transcription. Finalement, Sarah Fioravanti a ajouté un commentaire sur les outils Creative Green.Veuillez noter que les biographies des panélistes sont indiquées dans les notes d\'épisode et que la qualité du son n\'est pas optimale en raison de la réverbération dans la salle alors SVP prêter attention et lisez la transcription en cas de doute. 
*Notes de fin d\'épisodePour en savoir plus sur la saison 5 et un court parcours historique du balado conscient voir information générales.Enfin, parallèlement à la production du balado conscient, je produis un bulletin Substack en anglais intitulée ‘a calm presence’ (une présence calme) que je décris comme ‘des essais courts et pratiques pour ceux qui sont effrayés par la crise écologique’. Pour vous abonner gratuitement, voir https://acalmpresence.substack.com. Note: je réalise également une version podcast de ce bulletin sur Substack et disponible sur tous les distributeurs de balados. Je suis reconnaissant et redevable à la terre et au travail humain qui m\'ont donné le privilège de produire ce balado, y compris les matériaux toxiques et les processus d\'extraction derrière les ordinateurs, les enregistreurs, les systèmes de transport et l\'infrastructure qui ont rendu cette production possible.Veuillez noter qu\'une transcription de chaque épisode du balado conscient est disponible sur la version web (mais pas  sur les applications de balados) à l\'adresse suivante : https://conscient-podcast.simplecast.com/episodes. Vos commentaires sont toujours les bienvenus à claude@conscient.ca ou sur les médias sociaux du balado conscient: Facebook, X, Instagram or Linkedin. Claude SchryerDernière mise à jour le 25 juin 2024